Porsche de collection : histoire, conseils d’achat et cote

Si un beau jour l’envie vous prend d’en acheter une, il sera impératif de pouvoir essayer l’auto de vos rêves en configuration route et ville. « Qui plus est si c’est une ancienne, explique le spécialiste Christophe Decronembourg, propriétaire du garage Eliandre Automobile, la position de conduite avec les pieds décentrés à droite, le pédalier «bottom-hinged pedal » c’est-à-dire fixé au plancher, le volant non réglable et l’exiguïté relative de l’habitacle sont des  spécificités  du modèle qui peuvent séduire mais aussi surprendre, voire décevoir ». Ensuite, il y a évidemment le principal, le comportement routier. « La conduite d’une auto à moteur en porte à faux arrière nécessite de respecter certaines règles » confie Pierre Sudreau, directeur de TEA Cerede et collectionneur Porsche. Les boites de vitesse des premiers modèles sont souvent inversées – c’est-à-dire avec la première est en bas à gauche – et même sur sol sec, les passages en courbes rapides ou en enchaînements de esses nécessitent un coup de volant particulier. Et ne parlons pas de la conduite sur sol mouillé. C’est pourquoi certains céladons épousent la marque en commençant avec des modèles « plus faciles ». « Je rêvais d’une 911 explique Nathalie chirurgien-dentiste, mais je n’avais pas les moyens d’acheter un 3,2L ou même une 964, alors on m’a conseillé de prendre une 996. C’est évidemment un modèle moins « pur » pour les afficionados, mais ce premier accès m’a donné envie de découvrir d’avantage la marque ». La 996 est certes un moteur à refroidissement par eau, une caisse totalement nouvelle, moins authentique, mais elle n’en reste pas moins une vraie Porsche, plus habitable et utilisable en daily driver.  Et lorsqu’on a gommé ses petits défauts (article sur la 996) et qu’on lui a adjoint un échappement à la hauteur de sa belle cylindrée de 3,4L, elle dispose d’une fiabilité à toute épreuve.