Jaguar Type-E
Steve McQueen, Brigitte Bardot, Johnny Halliday ont succombé à la Type E. Enzo Ferrari disait que c’était la plus belle voiture du monde… L’artiste Salvador Dali disait, cette voiture est aussi belle qu’une femme. Née au Royaume-Uni dans les années 60-70, la Jaguar Type-E est dotée d’une élégance rare. En même temps, il fallait esquisser un coup de crayon exceptionnel pour rivaliser avec son prédécesseur, la série des XK. Sa production s’étendra sur 14 ans. Elle se décline en trois variétés : coupé, cabriolet et 2+2.
Le trait de Malcolm Gilber Sayer
Cet aérodynamicien de génie commença sa carrière pendant la Seconde guerre mondiale, pour la compagnie aérienne britannique « Bristol Aeroplane Company ». Il sera ensuite recruté par William Heynes chez Jaguar, qui lui reconnut son approche aérodynamique et mathématique. Il est le père de la Jaguar Type E, D et C et XJ13. Il recherche en premier lieu à maîtriser et à concevoir les flux d’air sur la voiture de course, tout en lui dessinant une fière allure. Il marque la conception aérodynamique des voitures de compétition des années 50. Ses chefs-d’œuvre chez Jaguar évoquent l’aviation au premier coup d’œil.
Ce qui interpelle au premier regard est ce capot interminable, avec des phares avant typés Le Mans, des jantes à rayon chromés et l’assise avec les sièges baquet, typées course. On a un pare-brise panoramique sans arêtes sur les côtés. Sa calandre vient directement de la Type D. L’avant est plus large que l’arrière, ce qui lui donne cette impression de Jaguar, justement. Ses extracteurs d’air lui donnent aussi un petit air méchant. La carrosserie monocoque lui confère une allure épurée.
Jaguar de compétition… Ou pas
La Jaguar Type C remportera Le Mans 1951 et 1953. Puis, c’est au tour de la Type D d’être victorieuse aux 24 h du Mans en 1955, 1956 et 1957. Elle reste encore aujourd’hui une star de la compétition. Son secret ? C’était une des premières voitures au monde à être équipée de freins à disque. Plus puissants et résistants aux coups de freins, ils furent un réel avantage. Puis, en 1961, c’est l’arrivée de la Type E… Qui fit un palmarès sportif limité, elle fit face à des modèles plus légers tels que la Ferrari 250 GT.
Bien que Jaguar lancera une série de 12 exemplaires, ultra-sportive, optimisant le poids avec une carrosserie et un bloc moteur en aluminium, l’objectif de la marque au félin, était de proposer un modèle adapté à la route. Elle fut présentée au salon de Genève de 1961. C’était un engouement total, Jaguar a décidé de faire venir un pilote d’Angleterre le lendemain, le pilote a fait 1.100 km en 10h, donc une moyenne de 110 km/h, sans autoroute… C’était un exploit pour l’époque, le coup de communication est réussi.
Mécanique et motorisation
La mécanique XK est l’âme de la Jaguar Type-E. Le moteur est positionné en position centrale avant pour la répartition des masses. 4 freins à disques sur les 4 roues. Tout est disposé de manière à pouvoir réagir très vite comme pour le circuit. Elle atteint une vitesse maximale de 240km/h. Dotée de quelque 200 chevaux, elle a eu plusieurs séries.
Ce modèle a eu plusieurs séries. Les tout premiers modèles de la série 1, produits en 1961 jusqu’à janvier 1962 « flat floor » (plancher plat) sont les plus recherchés (et les plus inconfortables). Parce que c’est la naissance du mythe qu’on recherche ! Les lignes sont authentiques, en coupé et en cabriolet. La Jaguar Type-E était alors dotée d’un moteur 3.8 L et six cylindres jusqu’en 1964 puis, on passera à un moteur 4.2 L. S’ensuit la série 1 et 1/2, en 1967. Ce modèle intermédiaire visait simplement à répondre aux normes américaines, un des marchés les plus importants de Jaguar. 2+2 avec moteur 4.2L, la série 2 en 1969 avec les feux rouges arrière rectangulaire, a subi aussi des modifications techniques en vue de répondre aux exigences antipollutions aux États-Unis. On dit souvent que la ligne en a été dénaturée. Elle est tout de même plus fiable, avec un meilleur système de freinage puisqu’on passe d’un système Dunlop à Girling. La série 3, 1971 à 1975, passe à un V12 de 5,3 litres et une version 2+2. avec l’échappement en cigare, appelé queue de canard. L’empattement est allongé et les freins Girling sont dorénavant ventilés.
Jaguar Type-E Zero
Les ateliers Jaguar Classic de Coventry se sont attelés à un concept car Jaguar Type-E Zero. D’une part, les propriétaires actuels peuvent demander à l’électrification de leur modèle. D’autre part, suite au succès de la démonstration de la E Zero, au Jaguar Land Rover Technical Festival, Jaguar Classic a lancé sa commercialisation. Elle se base sur le modèle de Roadster 1 et ½ de 1968, atteint le 0 à 100 en 5.5 secondes… Et sa batterie en lithium/ion autorise 270 km d’autonomie. Question recharge, il faut attendre quelque 6 à 7h. Question tarif, c’est un mystère, mais si des petits curieux veulent en savoir davantage, voici les contacts : zero@jaguarlandrover.com et le numéro de téléphone : +44 (0) 203 601 1255.
Prix
Pour une série 1 : 100 à 200.000€. Pour une série 2, il faudra compter moins, de 60 à 80.000€. Enfin, pour une 2+2, les prix varient entre 50 à 75.000€, selon l’état du véhicule.
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