Aston Martin DBX 707 en classe de neige
Crédit photo de couverture, @TEA Cerede
Où trouver endroit plus insolite et spectaculaire que les pistes verglacées de la Laponie pour essayer de dompter les 707 chevaux de l’Aston Martin DBX ? Dérapages contrôlés, entre rêve et réalité.
707 chevaux dans les flocons
On a beau se trouver en Laponie à trente minutes du village du Père-Noël, à deux pas du cercle arctique et dans un cadre grandiose dont la perfection semble irréelle, difficile de détourner le regard de ces douze calandres d’Aston Martin DBX 707 qui nous accueillent sur le petit parking de Lapland Driving. Dans le bâtiment servant de réfectoire et de salle de briefing, on ne se fera pas voler la cafetière. Avec des températures oscillant joyeusement entre -15 et -27 degrés, elle tourne à plein régime. Mais le froid n’entame ni l’excitation ni l’impatience de prendre le volant. Pas moins de douze exemplaires du SUV d’Aston venus tout spécialement d’Allemagne ont été rassemblés ici, sur ce site isolé de tout, vaste terrain de jeux sans le moindre relief mais où quelques pistes aux facéties savamment étudiées ont été tracées au travers de forêts et de plaines. L’on y apprendra à faire glisser les 2,3 tonnes de ce gros jouet dont les 707 chevaux ne demandent qu’à s’élancer dans la poudreuse immaculée qui nous entoure à perte de vue. À nous de les dompter. La tâche n’est pas ardue et confine à l’extase, tant la délicieuse sonorité du V8 Twin Turbo envoute et rassure. « Le prix s’oublie, la qualité demeure », disait-on jadis chez Rolls-Royce. Il en est de même sur ces pistes verglacées où l’on se surprend à oublier qu’un DBX bien équipé (Pack Carbone, comme le nôtre), c’est à la louche 300 000 euros sur quatre roues et que le moindre choc contre une congère sera accueilli au retour par des grimaces qui ne seront pas toutes dues au froid polaire. Faire abstraction du décor est un véritable challenge tant le pilotage est aisé. Difficile en effet de ne pas se laisser envouter, un peu au détriment de la concentration, par le spectacle hypnotisant de ces somptueux vortex de neige soulevés par la DBX qui nous précède et à travers lesquels on peine à distinguer la piste, un rien aveuglé par les rayons d’un soleil affleurant déjà l’horizon. Sous réserve d’avoir effectué les bons choix parmi la batterie de réglages que propose l’Aston Martin en matière de tenue de route, celle-ci permettra au novice de jouer avec elle, lui autorisant quelques figures, notamment dans cette série de virages en épingles à nourrices ou dans cette longue courbe à gauche dont l’issue voudrait le voir sauter sur les freins alors que l’endroit peut se négocier – mais on ne le découvre qu’après deux ou trois passages – bien plus élégamment. Qu’on se rassure, le DBX reprendra le contrôle à la première incartade comme on confisque son jouet à un gamin turbulent. « Bon, ça suffit maintenant ! » semble nous réprimander l’Aston alors qu’une trop grande confiance s’installe au volant ou que les regards s’attardent un peu trop longuement sur la beauté lumineuse de ces forêts lointaines au détriment de la trajectoire immédiate.
Méditations laponnes sur Aston
En nous dirigeant vers le très exclusif et ô combien secret Octola Lodge qui nous accueille (et dont on nous demandera de ne pas divulguer la localisation précise), Dan Connell ne cache pas son excitation : « 2024 sera probablement l’année la plus importante dans l’histoire de la marque » se réjouit ainsi le nouveau Directeur de la communication et des Relations Publiques d’Aston Martin pour l’Europe. « Je m’y attendais, bien sûr, précise cet ancien de chez McLaren, Jaguar et Pininfarina, mais l’année démarre véritablement très fort avec, entre autres, la nouvelle DBS, la nouvelle Vantage, les premières livraisons de la Valhalla et la présentation de nouvelle Formule 1, l’AMR24. » Alors qu’Aston vient de fêter ses 110 ans, la marque anglaise, désormais propriété du milliardaire canadien Lawrence Stroll et venant de recevoir l’appui du chinois Geely, semble en effet avoir entamé une de ces résurrections dont elle a le secret et l’habitude, énième péripétie d’une histoire riche en rebondissements débutée en 1913 après qu’un certain Lionel Martin eut remporté la course d’Aston Clinton dans une Singer modifiée, donnant naissance à la marque Aston Martin. « À travers les années, en dépit des difficultés, Aston Martin est toujours resté très populaire auprès du public, constate toutefois Connell. Et aujourd’hui, avec des réunions telles que celle-ci, nous essayons de créer comme une sorte de grande famille autour de nous. Ce sont des moments auxquels nous tenons beaucoup. » La célèbre Jessica Thön dont le compte Jessicarmaniac rassemble près de 700 000 abonnés sur Instagram fait ainsi partie des invités d’Octola, chalet ultra-moderne de seulement dix chambres et deux suites, mais doté d’une piscine et d’un SPA, situé dans la partie Finlandaise de la Laponie et qui domine toute la région, perché au sommet d’une modeste colline cernée de forêts et de lacs gelés. Bien que l’un des deux propriétaires de l’établissement soit un double Champion du Monde de Formule 1 local, Mika Häkkinen, l’endroit n’est en rien dédié à l’automobile. Bien au contraire, Octola se voulant une sorte de temple du concept Lifestyle grâce auquel, une fois terminées les glissades et rangées les DBX, c’est à nos sens que l’on s’adresse. L’ouïe, par le silence des lieux. Le goût, par la cuisine d’un chef local. La vue, par les immenses baies vitrées donnant sur des forêts enneigées s’étalant aussi loin que le regard peut porter. Cela dit… Pourrait-on refaire un petit tour de piste ou deux avec l’Aston Martin ?
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