Par Roland Borghini

 

Des V6 chez Ferrari, les spécialistes n’en avaient pas vu à Maranello depuis la Dino en 1965 ! Cette petite berlinette à moteur central arrière, que le Commandatore baptisa du nom de son fils disparu prématurément, hérita d’un moteur de course. 56 ans plus tard, alors que les collectionneurs s’arrachent les 246 GT à prix d’or, revoici donc cette motorisation dans une carrosserie à cheval cabré. Respect des émissions oblige, le bloc de 3 litres porte désormais le doux nom de V6 plug-in hybride et il est toujours disposé en position centrale arrière. Avec son nez effilé, la 296 GTB (pour Gran Turismo Berlinetta) est évidemment belle à couper le souffle et, d’après les stylistes de la marque italienne, elle est même jugée « compacte et monolithique ». Plus petite Ferrari de ces dix dernières années, elle affiche un look ramassé, (longueur 4.5 m) qui n’est pas sans rappeler celui de la 250 LM de 1963. Elle emprunte également quelques aspects de la récente SF90 Stradale. La révolution n’est pas que dans la taille de cette voiture de course, elle se situe sous le capot c’est à dire juste derrière les oreilles de son conducteur. Né d’une feuille vierge, ce V6 totalement inédit, est d’une cylindrée de 2 992 cm3.

Il est équipé de deux turbocompresseurs situés entre les deux rangées de cylindres d’où l’angle très ouvert à 120°du moteur. A lui seul il sort déjà 663 ch. Associé à son moteur électrique, il monte la puissance totale à 830 ch !  Avec une course du piston très courte, ce bloc grimpe jusqu’à 8 500 tr/min et sort un rendement exceptionnel de 221 chevaux au litre. C’est donc d’une véritable voiture de course dont il s’agit là. Pour transmettre au sol cette chevauchée fantastique, les ingénieurs italiens ont sorti le grand jeu. Ils ont équipé la 296 d’une boite de vitesse F1 DCT à double embrayage et à 8 rapports.

L’ensemble pèse par ailleurs beaucoup moins lourd que les modèles « classiques » muent par des V8 et n’accuse que 1470 kg sur la balance. Dès le départ, la marque a joué la légèreté et même la compétition puisqu’elle propose d’ores et déjà une version Assetto Fiorano spécialement dédiée à la piste. Equipée d’un différentiel électronique et d’une gestion active de transmission, la nouvelle « petite » Ferrari a des performances de missile : de 0 à 100 km/h en 2,9 s, et seulement 7,3 s pour atteindre 200 km/h. Dernier détail essentiel cette automobile a une autonomie de 25 km en full électrique, elle pourra donc vous emmener au casino, sans polluer…

Prix annoncé 269 000 €. 302 000 € pour le pack Assetto Fiorano.

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